POST 7 – 8 NOVEMBRE 2024

 

                                  Ce vendredi nous partons pour notre deuxième journée de consultation à Mamba.

Un gros orage tropical a frappé cette nuit avec des éclairs assez foudroyants depuis 5 heures du matin et évidemment les routes sont inondées. Nous devrons finir le chemin à pied car le quartier est inondé.
Loin d’être contrariés les patients affluent et le Centre prend vie, accueillant les indigents mais aussi ceux qui, par le bouche à oreille, vont consulter.

                                 Véro est la secrétaire et Ornella est très empathique avec les patients.

Nous réglons vraiment de la médecine générale mais les patients souffrent surtout de diabète et d’hypertension.

                                 Les anciens sont tous mal voyants lorsque je regarde leur cristallin avec la lampe, je vois des cataractes spectaculaires qui évidemment ne seront jamais opérées car le patient n’a pas l’argent pour se faire opérer.
                                Rendez-vous compte, il pourrait avec une chirurgie qui remplace le cristallin et retrouver en 3 minutes une vue normale grâce à un implant.
Cela fait partie des incompréhensions qui heurtent beaucoup, comme lorsque je vois une infection urinaire et que je dois donner un traitement probabiliste car l’examen d’urine coûte trop cher.

                                Nous voyons beaucoup de patients et une jeune femme congolaise, médecin, me demande pour assister à la consultation. Elle a été formée à Cuba et galère à travailler ici.

Elle souhaite ouvrir une consultation gériatrique. Elle prend des notes et tout se passe bien dans la bonne humeur.

                              Je la fais éclater de rire quand je dis à une petite maman qui est constipée que j’ai marqué sur l’ordonnance mangue matin, midi et soir.

                               Bref, nous faisons un petit casse-croûte dehors à la fraîche, moi une petite sieste sur la banquette pendant que Véro discute avec toutes ces femmes dévouées et très courageuses.
Une autre femme médecin nous rejoint aussi, elle est cheffe de Centre en pleine brousse et travaille avec peu de moyens.
                              Pour faire un diagnostic, je leur dis qu’ici l’examen clinique est primordial car nous n’avons pas d’examen complémentaire. J’examine donc scrupuleusement les patients qui se laissent ausculter de la tête au pied.
                               Nous voyons beaucoup de diabétiques, le diabète fait des ravages car les médicaments sont chers et l’observance est de très mauvaise qualité.

Les gens sont mal voyants, fatigués car ils perdent du poids. Ils s’alimentent mal, bref c’est une spirale infernale.
                                Ils sont aussi hypertendus, ils viennent avec des maux de tête car ils n’ont pas l’argent pour le médicament. Nous donnons une petite tablette pour 5 jours et après c’est fini, je découvre donc des chiffres très élevés à plus de 20.
 

                              Nous partons donc à NGassa avec Véro, retrouver l’équipe B ; les travaux avancent bon train, le plombier est en pleine discussion avec Christian pour une histoire de pompe.

A l’intérieur, la livraison du matériel médical et de la peinture va permettre de sécuriser les accouchements sur le plan sanitaire. (Boîte d’accouchement, pinces, ciseaux, ma lampe gynécologique sullyloise...)
Nous quittons le centre et offrons un goûter à Christian chez Paul.

 

                           Ce soir nous réceptionnons nos colis à l’hôtel pour les redistribuer dans les dispensaires.
Ce soir nous avons invité Christian et sa famille à la pizzeria pour fêter l’anniversaire de notre filleul Philippe avec Véro.
Demain, journée plus calme. 

   Philippe

                                                       
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                     Encore une journée de consultation, Ornella est une personne qui a beaucoup d’empathie, elle est très proche de ses patients.
                     Les patients nous reconnaissent dans la rue et nous remercient pour les bons soins apportés.
Les congolais sont très patients car pénurie d’essence, poubelles non ramassées, etc…
Une misère au quotidien.

A demain

Mme Pascal