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                                                       BRAZZAVILLE – POST 3 DU LUNDI 10 NOVEMBRE 2025


                              Nous démarrons très tôt ce matin car nous devons aller voir la directrice du CSI de Makelekele à l’hôpital de Makelekele. Nous avons rendez-vous à 9h mais il est fort probable que les Congolais, ayant le temps, seront très en retard.

                            Quand nous arrivons, effectivement, il n’y a personne et nous devrons patienter 40 minutes avant de découvrir que la réunion sera encore décalée, puisque le Médecin Chef n’est toujours pas arrivé. Nous décidons donc de partir à Kinsoundi voir Christele pour faire un état des lieux du dispensaire.

                             Nous serons accueillis avec une ferveur incroyable du personnel qui nous fait une ola et qui nous embrasse tous, avec beaucoup de chaleur.

Le dispensaire est resplendissant, propre et avec des poubelles. Nous faisons une visite et nous découvrons des patients souriants, du personnel empathique, et surtout, Christele est irréprochable sur la tenue de son dispensaire.

Comme elle dit, « elle conscientise » son personnel, (vocabulaire congolais, mais qui veut bien dire ce qu’il veut dire), le mobilise. Et ainsi elle les rend très professionnels avec la population du quartier.

De ce fait, elle réalise plus d’une centaine d’accouchements par mois et personne n’hésite à venir se faire soigner.

Nous connaissons ce dispensaire depuis une vingtaine d’années. Il était tenu par un homme et il avait une très mauvaise réputation. Cette femme très dynamique a réussi à inverser la situation et il est de notoriété publique de venir se faire soigner ici.

                               Evidemment la rançon du succès fait que les locaux deviennent un peu exigus et elle va donc pouvoir réhabiliter une grande pièce vide pour y rajouter huit lits, afin d’accueillir de nouvelles femmes qui viendront accoucher.
Pascal propose donc de s’occuper des travaux de peinture de la salle et de la rééquiper comme il faut.

Nous viendrons faire des consultations lundi prochain dans ce dispensaire. Le logo de l’association est présent partout comme vous le verrez sur les photos, ce qui nous fait chaud au cœur.

 

                               Nous récupérons le chauffeur de son mari qui est aussi médecin Infectiologue et directeur de deux hôpitaux et de trois dispensaires.

 Il tient absolument à nous montrer un dispensaire proche de la case De Gaulle qui avait été ouvert il y a de nombreuses années par les Français et surtout par la femme de l’Ambassadeur.

Malheureusement, celui-ci a été à l’abandon, les moyens économiques que vous connaissez bien de notre pays ont été bien insuffisants pour le pérenniser.
      Avant de le visiter, nous irons voir deux autres dispensaires du CSI de Licia, à savoir Ngoiri en Kingouari,

tenus par un homme et qui est dans un quartier encore bien plus populaire.

Celui-ci pratique très peu d’accouchement mais ce Centre a été récemment rénové. Le personnel est très sympathique et grâce à l’apport de deux tôles, nous pourrons éventuellement participer à son agrandissement d’une façon peu contributive, nous allons demander un devis à un couvreur.

En effet, il y a un patio à l’intérieur non recouvert et dès qu’il pleut, vous avez une piscine au centre du dispensaire. Bref, c’est bien dommage car, avec une simple dalle de ciment et deux tôles, ils pourront mettre deux lits et ainsi agrandir la salle d’hospitalisation.
                          Nous les quittons et allons visiter un autre petit dispensaire proche du stade de Brazzaville qui s’appelle Diata. Celui-ci par contre est dans un triste état, même si la Chef de Centre, Julienne, reste très volontaire.

Ce dispensaire est mal disposé à l’intérieur, mais sa visite est intéressante car nous voyons ainsi que les différents centres sont tous inégaux les uns par rapport aux autres.

Nous récupérons donc le docteur Alfred Mabiala, mari de Christele, qui est Infectiologue, et Chef d’un Service à l’hôpital de Bas Congo (ancien Hôpital de Carmel) et nous allons donc visiter le dispensaire à côté de la case De Gaulle.

Je vous rappelle que celle-ci est l’habitation de notre Ambassadeur et que le Général De Gaulle y a fait l’appel de la France libre lors de la deuxième guerre mondiale. Pour cela un très grand lit lui avait été aménagé et nous pouvons toujours voir, dans le hall, la pépite d’or offerte à l’époque par le Congo au Général.

 

                          Nous arrivons donc dans ce dispensaire et découvrons en fait une maison complètement abandonnée,déstructurée, avec du personnel peu motivé par le manque de moyens.

Nous essayons de discuter avec cette pauvre femme qui vient de prendre ses fonctions et qui est la cheffe des 24 personnes travaillant dans ce centre et qui nous explique, en fait, que le public ne vient plus à cause des problématiques d’hygiène et de manque de moyens. Je lui fais remarquer que c’est surtout une problématique de salubrité qui est liée à l’accumulation de beaucoup de choses dans les salles qui n’ont rien y faire et sont vecteurs de bactéries.
Alfred, le Chef de Centre, me rejoint, et je lui dis que nous ne pourrons pas les aider.

La charge est trop lourde et, de plus, il faudrait accompagner la Cheffe de Centre pour la motiver et l’aider à faire tout un travail de réhabilitation.

                              Je ne suis pas optimiste pour la pérennité de ce Centre, mais nous en reparlerons, car nous leur avons mis le challenge de tout nettoyer. Nous devons y repasser jeudi pour voir s’il y a un espoir ou non d’améliorer les choses.

 Il est vrai que trois Français qui passent dans cette structure avec de l’énergie vont pouvoir peut-être leur faire comprendre que des efforts majeurs doivent être faits pour que le Centre survive.
Nous les quittons et partons faire une petite pause chez Paul après être passé devant le Super U, nouvel enseigne locale qui succède au Casino qui a fermé. Nous boirons un jus d’ananas pour se régénérer un petit peu.

 

                             Puis nous irons rencontrer Stéphane Bosson qui a réouvert les établissements Guenin afin de pouvoir remettre en place la chaîne alimentaire avec beaucoup plus de simplicité qu’avant.

 

                               Enfin, nous allons passer du temps au magasin indien pour connaître les prix et nous nous rendons compte que les indiens sont bien plus compétitifs que le magasin libanais que nous avions vu dimanche.

 Nous négocions donc, nous les connaissons bien même si la marge de manœuvre est très faible.

Ils restent assez conciliants, ils font tout de même des efforts sur le prix, nous achetons donc un congélateur de 400 l, un four à micro-ondes, une cuisinière et un onduleur pour l’orphelinat.

Nous prenons également un climatiseur pour Kinsoundi.
 

                                Et là c’est le drame, un orage tropical incroyable se met à gronder et nous nous retrouvons avec des routes complètement inondées. Après avoir conclu l’affaire avec les Indiens, nous les quittons pour aller à la Mandarine, manger un petit flan coco et enfin nous allons retourner voir un fournisseur de matériel médical pour avoir un 1er devis pour la suite.

                                Après avoir vu Exaucé à l’aéroport, personne adorable, nous avons réceptionné aujourd’hui 27 colis, confectionnés avec amour par Dany et Alain et nous les avons fait rapatrier à notre l’hôtel.

Nous commencerons une distribution à Mamba dès demain. Le petit fauteuil roulant a trouvé preneur à Kinsoundi chez Christele, il va être utile pour un enfant.

Le chariot de médicaments sera amené demain à Ornella (Mamba). Elle est ravie de pouvoir ranger les médicaments.

 Et, à ce propos, Christele me réclame d’autres chariots car au final ils sont très utiles pour trier et amener les médicaments dans les salles de consultation.

                                  Bref, nous faisons déjà des heureux. Demain matin nous irons consulter à Mamba avec Véro, pendant que Pascal réapprovisionnera sœur Virginie et s’occupera de la livraison de l’électroménager.


                                Sinon Brazzaville semble repartir un petit peu au niveau du business. La politique oblige à investir dans le pays et ne pas sortir les fonds à l’extérieur, donc de nouveaux chantiers ont démarré.

Beaucoup d’entreprises françaises sont parties, hélas.    

Philippe

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