SAMEDI 9 NOVEMBRE
Après une bonne nuit de sommeil, nous partons sous l’orage, vers Terrinkyo en compagnie d’Alex, le responsable logistique du C.S.I. Les routes sont impraticables inondées et tout le monde évite les énormes ravins à l’origine d’embouteillages monstres.
Nous partons directement à la direction du district pour rencontrer le médecin chef, Anicet. Nous ne retrouvons pas le charisme de notre Carmel mais nous échangeons pour savoir comment nous allons être efficaces cette année.
Alex nous convainc d’aider un troisième petit dispensaire «Mamba» (l’eau en congolais) dans un quartier populaire un peu excentré où les locaux tout neufs peuvent accueillir un bloc d’accouchement et générer un service de proximité à la population. Nous sommes conquis par ce projet simple à réaliser en 10 jours et à effet immédiat : Alex a le savoir-faire. Ce personnage est attachant, il devait être à la retraite mais le chef a retardé son départ pour qu’il puisse être avec nous.
Il va organiser vendredi et samedi prochain un dépistage pour La population du quartier de l’hypertension artérielle et donner un traitement à ceux qui en ont besoin. Enrôlés avec le docteur Kamal, nous allons voir des files de patients qui auront été prévenu, à partir de demain, dans les églises et dans les rues par un mégaphone.
Nous irons aussi passer une matinée aux urgences de l’hôpital de Bas Congo afin de voir la réalité de l’accès aux soins .Le médecin chef participe à un congrès sur la prévention du sida pour les femmes enceintes et la prise en charge des enfants séropositifs à la naissance. Nous partons par la suite dans son 4x4 hors d’âge pour aller faire la tournée des dispensaires. Nous y laisserons d’ailleurs un pneu qui perdra son armature métallique sur la route ......
Nous sommes accueillis comme de héros au dispensaire par Pascaline. Il est nickel, propre, rangé et organisé. Il est tenu d’une main de maître et nous apprenons que nos deux tables d’accouchement ont permis en octobre de pratiquer 116 accouchements. Les femmes préfèrent accoucher ici plutôt qu’à l’hôpital de Makelekele. Les 11 sages femmes sont très professionnelles.
Le petit bémol est le manque de place pour les suites de couches et souvent deux femmes doivent partager le même lit dans une chambre de 4 lits. On nous demande une troisième table d’accouchement mais nous sommes un peu rétissants car les conditions après l’accouchement nous paraissent précaires. Nous leur demandons de réfléchir à l’utilisation des locaux pour mettre des lits supplémentaires.
Le jardin regorge d’aubergines, fruits des graines remises l’an dernier.
Nous allons à Mamba à la rencontre de Christèle, chef de centre qui est très énergique et ravie de notre implication pour faire une salle d’accouchement.
Le centre est très sympa et très fluide et les travaux sont faits. Il ne reste plus qu’à l’équiper.
Nous lui donnons rendez-vous lundi. Après avoir croisé Carmel à Terrinkyo, nous faisons le planning pour lundi, où nous déciderons de nos actions à venir.
Carmel est rayonnante et son hôpital fonctionne bien. Nous lui parlons des réfractomètres pour le service d’ophtalmologie, elle est ravie de nos fournitures médicales (30 colis envoyés avec Aviation Sans Frontières) pour lesquelles nous n’avons pas de nouvelles pour le moment. Christian nous a rejoints après sa journée de travail. Ici boulot du lundi au samedi après-midi et pas de CGT.
Nous emmenons notre alter ego à la mandarine boire une bière congolaise et manger une glace pour moi et un gâteau pour Pascal, Christian se nourrissant d’un schwarma(Sandwich ou roulade à base de viande de kébab cuite sur broche verticale agrémentée de légumes et de sauce)
Il est fatigué par son travail qui nécessite un déplacement de 45 minutes matin et soir à quelques kms de la ville dans un fulla fulla (comprenez un van où s’entasse une vingtaine de personnes pour une somme modique )
Nous le laissons et partons nous reposer un peu car la nuit tombe à 17h30 ici .
Demain nous allons planifier notre semaine et nous reposer un peu après être allés au marché du Plateau pour repérer les objets du le marché de Noël de Saint Benoît sur Loire (le 14 décembre) et commencer les tractations.
Bonne soirée
Philippe et pascal