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VENDREDI 11 NOVEMBRE 

              Voilà, nous y sommes après deux ans d’absence ! Je vous passe les marques d’affection lors de nos retrouvailles mais nous y sommes.

             Le voyage a été à la hauteur de notre retour, un départ avec une heure de retard à cause de bagages perdus (ou plutôt sans voyageurs qui étaient en transit et sans doute bloqués par les grèves). Un vol où nous étions 7 blancs dans un A350 flambant neuf, beaucoup de turbulences depuis les Pyrénées jusqu’à l’équateur et à nouveau par des orages sur le Cameroun.
             Et à l’arrivée, une remise de gaz à 5 mètres de hauteur de la piste nous faisant refaire une boucle sur Kinshasa pour ré-atterir sans trop d’explications données par notre commandante de bord.
             Sans compter un passage à la douane avec un correctif de visa qui m’a fait trembler façon « midnight express » et des bagages dispersés sur deux tapis.

 

                 Globalement nous n’avons pas vieilli, parfois on nous trouve même rajeunis et pour ce qui est de notre silhouette, pas trop de remarques désagréables. Nos amis congolais sont indulgents tellement heureux que nous revenions...


           Rapidement nos réflexes congolais reviennent (change, taxis, circulation, chaleur et sueur),au final nous sommes agréablement surpris par une ville qui reste toujours aussi vivante. Beaucoup de réparations des routes par la société Razel Bec qui a définitivement banni le goudron qui se dégrade vite dès le premier orage, remplacé par des autobloquants rendant la circulation plus fluide. Les constructions sont finies depuis 2 ans, la vie semble trépidante même s’il existe quelques ruptures en rapport avec les événements actuels.


           Nous retrouvons Christian, très fier de ses nouvelles lunettes que Caroline lui a gentiment offertes. Il a remisé les lunettes Chinoises achetées à prix d’or qui, je le confirme, sont inopérantes.
Je vous donnerai quelques détails demain sur la ville et vous reparlerai de notre arrivée.




 

SAMEDI 12 NOVEMBRE 2022

             Nous partons à TERRINKYO :
Pascaline nous accueille à bras ouverts ; il y a une réunion du COSA (comité de quartier), le dispensaire est nickel, il a été repeint. Notre matériel est en très bon état. Les chaises fournies précédemment sont présentes, les deux fauteuils roulants sont rouillés et hors d’âge (Les chaises préparées par Alain seront les bienvenues).
          800 accouchements depuis, le début de l’année et la table commence à souffrir. Nous listons les besoins et lundi nous ferons une première checklist avec Modeste, souvenez-vous le marchand de matériel médical et tout cela évidemment avec un prix modeste!!! Nous restons à la réunion du COSA photographiés de toute part.

       

  Nous partons à KINSOUNDI :

Nous retrouvons Christèle qui a repeint le dispensaire en rose. Comme elle dit c’est sa touche féminine, fini le bleu que nous avions initié il y a 15 ans.
Le dispensaire est en bon état, elle l’a repris d’une main de maître en licenciant les opportunistes douteux. Elle a un dynamisme débordant et beaucoup de projets incroyables.

              Elle a amélioré le système de récupération d’eau du toit, trouvé le financement pour un forage d’eau, mis un panneau solaire sur le toit pour alimenter la climatisation, bref, du développement durable et de l’ingéniosité avec peu de moyens. Elle veut que "le bébé" de l’association soit un écrin. 600 accouchements depuis le début de l’année.
 

Le jardin est en piteux état et Pascal va voir pour relancer cet espace. Nous sommes venus avec deux sacs de graines de betteraves offerts par monsieur BABY de Saint Benoît.

          Nous quittons le dispensaire pour faire une pause à la Mandarine, cette pâtisserie centrale située en face de la mairie de Brazzaville où les parents congolais viennent offrir une glace et une pâtisserie à leurs enfants avec de belles tenues. Christian dévore un Shawarma.

         Nous partons à MPILA voir sœur Virginie à l’orphelinat. Elle a prié pour notre bonne santé et pour que nous revenions la voir. Elle est resplendissante au milieu des 26 orphelins tous propres et studieux. Elle est peinée par la faillite des établissements Guenin qui ont mis fin à la chaîne alimentaire et nous recueillons l’adresse d’une société qui pourras peut-être faire la même chose. Pour mémoire, l’association réglait tous les trois mois pour qu’elle puisse retirer de la viande, du poisson, et poulets congelés pour les enfants. Nous avions mis ce système en route il y a une dizaine d’année. Nous ne remercierons jamais assez Monsieur et Madame Champenois pour leur aide financière pour cette chaîne!

          Nous repartons vers notre hôtel après avoir acheté un stock d’eau Mayo (la source est dans la forêt primaire tropicale du Mayombe), forêt très dense du sud du pays en allant vers pointe noire, traversée par l’unique ligne de chemin de fer construite par les français pendant la période coloniale où de nombreux morts furent à déplorer par la rudesse de la forêt et du climat .

          Il y a un mariage ce soir à l’hôtel , nous allons devoir aller manger en ville. Demain dimanche , jour de repos pour les congolais, nous irons faire une belle marche le long de la corniche et une immersion dans la cité congolaise de cette belle ville africaine qui fut , ne l’oubliez pas, la capitale de la France libre .

Philippe et Pascal

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