top of page

BRAZZAVILLE – POST 11 DU MARDI 18 NOVEMBRE 2025


                       Ce matin, nous partons de bonne heure avec Véro pour faire des consultations chez Michèle à Ngassa. Pendant ce temps, Pascal va finaliser les travaux de carrelage à Diata et remettre nos dernières blouses.

 

                         Nous arrivons au dispensaire où beaucoup de monde nous attend et nous débutons nos consultations. Nous nous rendons compte que chaque dispensaire a des pathologies différentes. Le premier patient nous apporte une radiologie que j’avais demandé quelques jours plus tôt, et nous constatons qu’il présente une tuberculose, nous l’envoyons donc vers un service de pneumologie à l’hôpital de Makélékélé.

                       Dans ce petit Centre très populaire, il y a beaucoup de personnes qui présentent un paludisme. Cela ne m’étonne pas, car nous ne sommes pas très loin du fleuve et il y a énormément de moustiques, nous obligeant à chaque fois à mettre un répulsif pour ne pas se faire piquer par les fourous.

                       Nous voyons beaucoup de bébés, présentant souvent une grippe comme ils disent, et que nous traitons avec du paracétamol car les antibiotiques ne sont pas systématiques.

Beaucoup de personnes âgées présentent de l’hypertension mais ne prennent pas le traitement comme il faut le matin avant de venir consulter, ou parce que les vieilles croyances les incitent à ne prendre aucun cachet.

                        Nous faisons notre petite pause, fruits avec quelques mangues épluchées par Michèle et une petite banane, très juteuse, présentant beaucoup de goût.

                        Pendant ce temps Pascal nous a rejoint. Les travaux de rénovation de la salle d’hospitalisation sont en cours, avec une peinture assez magnifique, tant elle est « pétante ». La pièce sera climatisée et permettra ainsi d’accueillir les nouveau-nés avec leurs mamans.

                          La table d’accouchement qui était au rebut a été customisée et repeinte, lui donnant une deuxième vie, et Michèle va la donner à Carmel pour équiper un de ses Centres dans la brousse.

                          Nous n’avons pas pu rencontrer l’opticien, la gestion des lunettes reste un problème difficile à organiser, mais nous ne désespérons pas.
Nous quittons le Centre pour aller à Mamba. Ornella nous parle d’emblée d’une situation extrêmement difficile qui nous émeut.
                        Une jeune maman qui a accouché en brousse est décédée en donnant la vie à une petite fille prénommée Promise. La famille a déjà 7 enfants. Le papa ne peut s’occuper de la petite et ne désire pas qu’elle soit adoptée.

Nous rencontrons donc une jeune femme de 22 ans qui a recueilli le bébé, fille de la voisine du papa, étudiante en sciences économiques à Brazzaville, complètement démunie, car ne sachant que faire pour l’alimenter.

En effet, ce bébé présente déjà une malnutrition à quatre mois et la jeune femme, n’ayant pas de lait est venue au dispensaire pour demander de l’aide. Nous donnons donc de l’argent à Ornella pour acheter du lait et un biberon. Promise, goulue va boire son biberon d’une traite.

Je recommande à cette jeune femme de faire attention à ne pas passer à côté de ses études car je la sens très impliquée avec ce bébé.

 Nous décidons aussi de la gratifier pour son courage et son implication, sans hésitation.

                         Le toit de Mamba a été super bien réparé par le couvreur, la pièce de pré-accouchement est carrelée. Il ne reste plus qu’à faire réparer le Poupinel et ce petit Centre sera en parfait état de fonctionnement.

                          Nous quittons le quartier pour nous diriger vers la Mandarine pour y manger une glace à la pistache et enfin rentrer à l’hôtel avant un orage tropical assez cataclysmique.

 

                               Les coupures d’électricité ont eu raison du Wi-Fi, mais aussi de la douche, prise en plusieurs fois. Il fait très chaud depuis 48 h, surtout à examiner des patients dans des réduits non climatisés.

 

                         Je me surprends d’avoir bu 1,5 litre d’eau très vite le matin, et ne les avoir éliminés que par la sudation. Bref, l’ambiance est moite et chaque mouvement est très énergivore.

 

                        Demain matin, nous irons faire nos adieux dans les différents Centres car jeudi nous serons off au grand désespoir de tous, back home jeudi ! Nous arriverons à Paris vendredi matin.
 

                                   Philippe
 

bottom of page