
BRAZZAVILLE – POST 7 du vendredi 14 NOVEMBRE 2025
Nous sommes donc à la moitié de notre séjour. Il a plu toute la nuit et cela continu encore ce matin compliquant ainsi nos moyens de transport. Je vous rappelle que nous sommes en saison des pluies, il devrait pleuvoir la nuit et faire beau la journée. Malheureusement comme disent africains nous avons déréglé la planète : il fait très très chaud tout le temps et il pleut la journée.
Avec Véro, nous quittons l’hôtel pour aller faire des consultations à Mamba. L’orage et la pluie bloque tout à Brazzaville et les gens se déplacent peu, voire pas du tout tant qu’il pleut car les rues sont inondées et rapidement la ville devient impraticable. Le chauffeur de Christele vient chercher Pascal pour aller récupérer la table pour Kinsoundi chez le vendeur de matériel médical. Ensuite, il amènera Pascal à Data pour vérifier la fin des travaux : à savoir la réparation du toit et la finition de la dalle du patio.
Quand nous arrivons au dispensaire, les gens se présentent au compte-goutte, mais ils arrivent tant bien que mal pour voir « le médecin blanc ordinaire » et « la médecin rayonnante, extrêmement efficace et compétente » (la collègue formée au Nigéria).Elle me souffle parfois le nom des molécules qui est différent ici par rapport au Vidal français. Je suis aussi accompagné d’Yann, infirmier extrêmement discret, très efficace et d’une gentillesse extrême avec le patient.
Bref, nous sommes dans un cocon de consultation, même si nous voyons des patients atteints de pathologies assez graves ou douloureuses, mais se plaignant peu. Ce matin nous verrons des IST (infections sexuellement transmissibles), le traditionnel paludisme et surtout l’hyper tendu qui ne prend pas son traitement. Nous verrons beaucoup de membres du quartier, le chef du quartier, le chef du district qui en profitent pour venir consulter.
Après avoir mangé quelques fruits frais préparés par Ornella, nous quittons le dispensaire et traversons une petite ruelle où il y a 200 personnes venues pour une veillée funéraire. Le deuil au Congo est une vraie fête et dure trois semaines. La famille touchée par le deuil, met une tente en face de sa maison et accueille la famille, le public, les voisins, dans une ambiance musicale et parfois aussi de pleurs. Nous sommes les deux seuls blancs du quartier, mais franchement le sentiment de sécurité est maximal, les gens nous regardent sans vraiment s’interroger sur notre venue dans le quartier.
Pendant ce temps, Pascal a bouclé quelques travaux. Nous ferons le tour prochainement et il entame les négociations avec notre Modeste pour acheter les tables d’examens que nous avons promis à Carmel pour démarrer l’activité du petit centre au bord de la route que nous avons vu hier. Nous achèterons également une table d’accouchement manquant à Kinsoundi, des berceaux pour la naissance des bébés et une étuve pour stériliser le matériel.
Berthoux, le fidèle chauffeur de Pascal l’a accompagné toute la journée, ce qui facilite grandement les déplacements et les achats.
Nous avons réussi à distribuer les 60 colis dans les différents dispensaires et hôpitaux, et je dois dire que le colisage était parfait, nous facilitant grandement la tâche pour le dispatching.
Ce soir, nous retrouvons la petite famille de Christian Loko, qui est actuellement en République Centrafricaine à Bangui pour la construction d’une route et donc éloigné de sa famille que nous connaissons bien.
Demain, nous retournerons voir la sœur Virginie pour lui apporter les vêtements donner généreusement par le magasin Intersport de Saint-Père-Sur-Loire.
Rappelez-vous, comme je vous le disais lundi, il y a un Super U à Brazzaville qui a pris le relais du Casino avec une petite FNAC dans le centre commercial, comme quoi les franchises françaises sont encore bien présentes sur le continent africain.
Philippe


















