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LUNDI 21 NOVEMBRE

 

                              Grosse journée ce lundi pour clôturer nos nombreux chantiers et faire des consultations au Centre de KINSOUNDI pour un dépistage des hypertendus.

La voiture de Roger a rendu l’âme ce matin et nous allons héler des taxis. C’est un vrai problème car nous devons acheter 10 poubelles. Il fait une chaleur torride et nos organismes sont fatigués. Pas de répit…S’il pleut, imaginez un hammam en pleine rue. Évidemment impossible de contrôler la sudation et les pertes insensibles liées à la sudation sont énormes.

L’eau ne réhydrate pas, elle doit être salée ou alors sous forme de coca. Evitez la bière qui part immédiatement dans une sudation très acre ! Bref, pas très sympa !
Nous arrivons au dispensaire et, pendant que je consulte, Pascal distribue les layettes tricotées par Madame Lemelin et par Madame Rousselet que nous embrassons pour leur engagement avec nous.
                           Les travaux sont finis, le bloc obstétrical est climatisé ainsi que la salle des « accouchées ». Les projecteurs sont installés et le jardin est prêt à être planté avec les graines achetées sur place.
Nous sommes éreintés car tout cela se fait dans le cagna.

 Christele a une énergie incroyable, elle impulse une énergie à ce Centre et le personnel l’adore car elle reste très empathique et respectueuse de son personnel.
 

Nous la quittons pour aller à Mamba voir notre petite Ornella. Les travaux sont finis et nous payons le peintre Arsène qui a très bien travaillé. Ornella me remet une liste pour doter son personnel de lunettes par le service d’ophtalmologie de l’hôpital de Carmel que nous avons équipé et fourni en lunettes.

 Cette opération va être formidable pour tous car le coût d’une paire de lunettes est exorbitant au Congo, nous allons continuer de récupérer celles de France et leur envoyer.
Nous partons à l’hôpital rencontrer Bricia, l’ophtalmologue.
Elle a vu le professeur du CHU qui va opérer le petit garçon porteur d’une cataracte congénitale et qui, par conséquent, est aveugle. Il va retrouver une vue « normale » et nous décidons de donner les 80000 CFA, un peu plus de 100 euros, grâce à la pose de deux nouveaux cristallins.

 La famille est heureuse et Bricia va nous faire suivre le cheminement de cette aventure pour ce petit garçon.

La maman, malheureusement aveugle aussi, ne pourra pas récupérer de l’acuité visuelle car elle a été détectée trop tard et le glaucome s’est installé.
Nous voyons Carmel qui nous implore une aide pour une table d’accouchement, celle en place étant vraiment dans un état pitoyable comme vous le verrez sur les photos. Nous tordons le cou à Modeste, négocions, négocions, et finissons par l’acheter.
Elle est ravie, il est vrai qu’elle rentre dans notre budget. Nous avons visité le service de gynécologie qui est bien vétuste par rapport aux 3 centres que nous avons rénovés, il faut dire

qu’il y a moins d’accouchements que dans les dispensaires puisque l’hôpital ne reçoit  que les accouchements difficiles ou les césariennes.
Carmel ne peut pas refuser que nous empruntions l’ambulance pour aller chercher les poubelles chez les maliens... Nous sommes dans une vraie boîte à sardines à l’avant du véhicule et, par inadvertance, en posant son sac, Pascal déclenche le gyrophare ; nous traversons la ville  sous les regards hébétés des passants.
Nous arrivons chez les maliens qui nous feront « poireauter » une heure pour récupérer 10 poubelles identiques.

 Ils nous feront un bon prix et nous les quittons pour retourner chez Modeste acheter la table. Nous sommes « cuits » ce soir et rentrons à l’hôtel.
Les visages se tendent car nous sommes à trois jours du retour. Une cérémonie aura lieu mercredi midi mais la nostalgie est déjà forte pour nos amis. Ils nous achètent tous les jours des fruits frais pour nous gâter et déjà les photos sont nombreuses.
Nous allons devoir partir un peu plus tôt car notre vol Air France est modifié, nous devions rentrer directement de Brazzaville à Paris mais une escale par Kinshasa au Zaïre a été rajoutée.

Le temps de trajet est augmenté de deux heures, puisque nous resterons à Kinshasa 1h50 dans l’avion sur le tarmac avant de repartir sur Paris.

 Bref, cette nouvelle n’est pas très bonne mais nous n’avons pas le choix.
Comme je l’ai dit au début, pas de regrets, les marchés d’arts n’ont pas survécu à la « covidose »,

et les quelques objets vus n’ont pas vraiment d’attrait pour un marché de Noël.
Demain matin nous irons, en l’absence de Christian, retirer les trois colis manquants. J’avoue que nous allons essayer de trouver un « gradé » par le biais de notre hôtel pour nous faire aider. L’ambulance est réquisitionnée. Évidement nous vous tiendrons au courant.
Ce soir, nous allons manger du poulet et un avocat. 

 

À KINSOUNDI, ce matin, la famille du petit Philippe, deuxième accouché au nouveau bloc du dispensaire de MAMBA il y’a deux ans, est venue me rencontrer.
Ce petit garçon est très vivace, vous le verrez sur les photos et semble très éveillé pour ses deux ans attirant l’attention et me faisant une petite danse dans le cabinet.
Le papa a 62 ans, ne travaille plus et la maman de 42 ans élève les 5 autres enfants. Ils habitent le quartier, l’accouchement a été sans problème et cette petite famille essaie de donner une belle éducation à la fratrie.

Nous échangeons nos téléphones, je donne un petit billet aux parents pour ce petit Philippe et nous faisons des photos. Sa tête pleine de frisettes est très tactile et j’explique aux parents que les Philippe ont souvent un « toit ouvrant » comme le mien. La famille est hilare et Philippe rit aussi. Bref un vrai moment de vie avec cette petite famille !
Je vous envoie un petit diaporama de Philippe.

 

Philippe et Pascal glouglou
 

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